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Des nouvelles de Cédric

Des nouvelles de Cédric
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25 juillet 2013

"Maman ! Qui c'est qui vient me voir aujourd'hui ?"

Cette phrase, Cédric me l'a répétée tous les jours depuis qu'il était rentré en HAD. Il aimait voir du monde, se sentir entouré.

Si vous le souhaitez, vous pourrez de nouveau "lui rendre une visite" en participant à sa messe de funérailles prévue le Jeudi 15 août 2013 à 10 h 15 à l'église de Chonas l'Amballan.

 

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5 juin 2013

Souvenirs

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J'ai encore tellement de choses à dire sur Cédric ! Tellement de choses à raconter ou à écrire pour ne pas les oublier ! Mais, est-ce qu'on oublie vraiment ce que l'on vit avec son enfant ?!! Même si les détails vont peu à peu s'estomper, il restera toujours le souvenir dans son entier. Je vous livre donc encore quelques moments de vie partagés ces dernières semaines parce que c'était Cédric, parce que c'était SA vie.

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Moments de vie partagés avec mon fils

Depuis quelques temps déjà, j'avais au fond de moi le sentiment que Cédric nous quittait, tout doucement. Chaque fois qu'une lourde nouvelle nous attendait, j'avais comme l'impression qu'il s'en allait un peu plus. Les choses se sont accélérées ces derniers jours et ce sentiment est devenu plus fort en moi. Chaque fois que j'ai dormi sur le fauteuil auprès de son lit, j'avais l'impression de veiller mon enfant mourant. Et, chaque matin, il renaissait à la vie. Lorsqu'il a été hospitalisé pour la dernière fois, il s'est réveillé un matin et m'a vue, en larmes, à côté de lui. Il m'a demandée : "Maman ! Pourquoi tu pleures ?". On s'est toujours promis la vérité. Alors je lui ai dit que les larmes coulaient parce que je voyais bien que le cancer l'envahissait de plus en plus. Je pensais alors qu'il partirait à cause de la maladie présente dans ses poumons. Il m'a regardée, sans rien dire. Puis, une heure plus tard, il m'a dit : "Maman ! Je voudrais savoir si j'ai rêvé tout à l'heure ou si tu m'as dit que j'allais bientôt mourir." "Non, fiston, tu n'as pas rêvé. Est-ce que tu veux qu'on en parle ?" Alors, nous avons parlé, beaucoup parlé... et nous avons pleuré, beaucoup pleuré. Après toutes ces belles choses que l'on s'est dites, Cédric n'avait plus peur de partir et moi, je n'avais plus peur de le laisser partir. On a commencé à ranger sa vie comme on range sa maison avant de partir en vacances. Nous étions tous deux sereins face à ce départ annoncé. Même si on savait que notre "A Dieu" sur le quai de la gare serait triste, les valises se préparaient calmement, sans hâte, mais en essayant de ne rien oublier, de ne pas laisser de regrets derrière nous.

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Un jour, alors que nous étions à la maison, Cédric m'avait fait remarquer que le temps était vraiment très moche pour ce mois de mai. Il m'avait alors dit qu'il ne voudrait pas mourir un jour de pluie. Ce à quoi je lui ai répondu qu'il devrait s'accrocher encore quelques temps parce que la météo n'annonçait pas de soleil pour les jours à venir. Le vendredi de son départ, Cédric avait eu très mal aux poumons et au ventre. Il s'était fait beaucoup de bolus de Morphine pour trouver un peu de réconfort. A midi, avec Pascal, nous sommes venus le voir ensemble, ce dont nous n'étions pas coutumiers. Nous étions auprès de lui soit l'un, soit l'autre, mais jamais tous deux en même temps. Ce vendredi, il avait du mal à respirer et les douleurs le faisaient souffrir. Je lui ai alors demandé s'il voulait qu'on lui fasse un bolus d'Hypnovel pour l'aider à dormir un peu pendant le temps de notre repas. Il a accepté et Pascal a appuyé sur le petit bouton. Après avoir mangé, je suis retournée auprès de lui et c'est alors que j'ai réalisé qu'il était parti dans son sommeil, tranquillement, sereinement. Et, à ce moment-là, le soleil brillait. C'est ce rayon de soleil qui l'a éclairé pour qu'il monte dans le wagon qui l'emmenait. C'était d'ailleurs le seul rayon de soleil que l'on ait eu dans la journée. Il était pour lui et j'en étais heureuse.

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Cédric m'avait dit qu'il n'avait pas peur de la mort ; il avait juste peur de mourir. Peur de ce fameux passage. A aucun moment, pendant notre repas, nous ne l'avons entendu gémir, se plaindre ou appeler. C'est pourquoi je suis sure qu'il est parti, comme il le voulait, dans son sommeil.

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Cédric nous a toujours montré une forte envie de vivre. Il a pleinement profité de tout ce qu'il a rencontré et de tous ceux qu'il a rencontrés sur son chemin. Souvent, je disais que, malgré les circonstances, "on vivait bien" son cancer. Je ne sais pas si tout le monde a toujours bien compris le sens de ma phrase. Pendant ces quatre dernières années, les médecins, les infirmiers, l'ostéopathe et tous ceux qui ont contribué à apporter des soins à Cédric ont pu voir nos larmes et notre tristesse, mais aussi et surtout la joie et la bonne humeur qui nous ont accompagnés au quotidien. C'est en cela que nous vivions bien son cancer. C'est également dans ce bel état d'esprit que nous avons préparé et vécu la cérémonie d'Adieu à Cédric. J'espère que chacun d'entre vous présents ce mardi aura été emprunt de la douceur et de la sérénité qui ont fait de notre Adieu à Cédric "un si beau moment".

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"Maman ! Qui c'est qui vient me voir aujourd'hui ?". Depuis qu'il était rentré en HAD, Cédric m'a posé inlassablement cette question, tous les matins. Il aimait vos visites, il aimait votre présence. Et vous avez su l'accompagner jusqu'à l'église et jusqu'au cimetière où, malgré la pluie, vous n'avez eu de cesse de l'entourer.

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Le temps des Mercis

Merci au Père Louis pour avoir officié très simplement mais avec tant de profondeur ! Merci aussi pour avoir rappelé cette anecdote sur le rugby qui montre le lien fort qui l'unissait à Cédric : Cédric avait promis au Père Louis qu'il le rejoindrait au Togo pour l'aider à monter et former une équipe de jeunes rugbymen !

Merci à Bruno, l'aumônier, qui, de par son témoignage, nous a fait partager l'intensité des échanges qu'il a eus avec Cédric et d'où ressortent deux mots : "Etre vrai". Etre vrai dans les échanges avec les autres, être vrai dans sa vie, être vrai dans son quotidien.

Merci à Odile et Henri qui ont également rendu un bel hommage à Cédric. Merci aux jeunes rugbymen et lycéens, recueillis, derrière l'autel, et qui ont si gentiment aidé à rassembler toutes les fleurs de Cédric à la fin de la cérémonie.

Merci, enfin, à vous tous qui nous avez témoigné par un regard, un sourire, des pleurs, un mot, une fleur, un silence, les sentiments profonds que vous avez pour Cédric.

Mardi, la cérémonie était pleine, pleine de votre présence, pleine de véracité, de témoignages forts, d'émotions intenses, pleine de tout ce qui rayonnait autour de Cédric.

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Adieu mon fils

Cédric ! Nous nous retrouverons un jour, assis dans le même train de la vie éternelle. Tu es juste parti avant nous, trop tôt certes, mais c'est ainsi. Je ne suis pas résignée, mais on ne maîtrise que si peu de choses ! Je vais maintenant te laisser reposer en paix. Il y a quatre ans, j'ai mis ma vie entre parenthèses pour t'accompagner jusqu'au bout de ton chemin. Tu es parti et je vais désormais reprendre la route, ma route et ainsi apprendre à me réapproprier ma vie.

 

Si vous aussi vous avez des souvenirs, des moments de vie avec Cédric, n'hésitez pas à les partager dans un commentaire pour qu'il vive à tout jamais dans nos coeurs.

 

3 juin 2013

Des dons pour l'IHOP, des bulles d'oxygène pour les enfants

Mardi, lors des funérailles de Cédric, nous avons déposé deux boîtes au fond de l'église pour recueillir vos dons pour l'IHOP, l’Institut d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique de Lyon, hôpital où Cédric a été soigné durant ces quatre années.

Ces dons seront des bulles d’oxygène pour les enfants de l’IHOP, ces enfants dont la vie est piétinée par un cancer. Au lieu d'aller courir derrière un ballon, au lieu de faire du vélo avec les copains, au lieu d'aller tout simplement à l'école, au collège, au lycée, ils passent beaucoup de temps à l’hôpital. Chacun d'entre vous a contribué à les aider, à leur apporter du réconfort, à adoucir leur quotidien par sa générosité. Ce jeudi, j'irai à la rencontre de Perrine pour lui remettre le chèque.

Un grand Merci à vous tous pour les enfants.

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1 juin 2013

Merci à vous tous

 

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Merci à vous tous qui avez aidé, aimé et accompagné Cédric tout au long de son chemin.

En lui tenant la main, jour après jour, vous lui avez permis d'avancer, et d'avancer encore.

Rien ne lui a jamais fait perdre pied, il s'est toujours relevé.

Courageux face à l'orage qui grondait, il se tenait droit et marchait la tête haute.

Il a choisi de partir, serein, une fois arrivé au bout de son chemin. Et le soleil brillait !

 

30 mai 2013

Hommage à Toi, mon Fils

Cédric,

Petit Garçon, tu gambadais, le coeur léger et rieur, sur le beau chemin de ta vie. Insouciant, tu profitais de tout, de rien, tu chantonnais souvent et le soleil brillait. Mais il y a quatre ans, souviens-toi ! Le ciel s'est obscurci d'un coup, et sans qu'on le voit venir, l'orage a éclaboussé ton chemin. On a marché longtemps dans la boue en te tenant la main pour ne pas que tu tombes. Tu as glissé plus d'une fois et, armé de tout ton courage, plus d'une fois, tu t'es relevé. Tu ne voulais pas que l'orage ait le dessus et tu voulais nous prouver à tous que tu retrouverais ton chemin.

La route était longue, parsemée d'embûches, mais on avançait le coeur vaillant, le sourire aux lèvres. On t'aidait à porter ta valise pour ne pas que tu trébuches. Tout le long du chemin, il y avait du monde, beaucoup de monde. Tu en as croisé certains, tu en as rencontré d'autres. Et ces rencontres ont été si belles qu'elles ont allégé ton bagage.

On s'est arrêté plusieurs fois et, tout comme moi, tu t'es peu à peu rendu compte qu'on s'était perdu. La pluie est devenue si forte qu'elle t'a entrainé sur un chemin qui n'était plus le tien. Alors on s'est de nouveau arrêté. Impossible de faire demi tour ! On a beaucoup discuté tous les deux, on avait plein de belles choses à se dire. Je t'ai aidé à ranger ta vie, à penser à tous ces petits détails qu'il ne fallait pas oublier pour que tu puisses avancer encore, avancer jusqu'à cette gare, au bout de ton chemin.

Tous les jours, je te voyais te rapprocher un peu plus de la gare. Bien souvent, tu regrettais que le train n'arrive pas plus vite. On était là, sur le quai, à attendre. J'ai porté ta valise qui devenait lourde, trop lourde pour toi. Puis, pour ne pas le louper, tu t'es mis à courir pour attraper ton train.

Je voulais tenir ta main jusqu'au bout du chemin. Je t'entends me dire : "C'est bon, maman ! Je suis assez grand, j'ai pas peur, laisse-moi partir tout seul maintenant !". Et tu es parti, serein. La pluie s'est enfin arrêtée et le soleil est venu te chercher pour éclairer de sa douce lumière le wagon dans lequel tu es monté.

Je suis triste de ton départ mais on l'a tous les deux tellement bien préparé que je ne dois rien regretter.

Cédric, on t'aime et on ne t'oubliera jamais. Repose en paix !

 

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25 mai 2013

Nous accompagnerons Cédric pour son dernier

Nous accompagnerons Cédric pour son dernier voyage

mardi 28 mai à 15h30

à l'église de Chonas l'Amballan.

 

Nous aimerions qu'il soit entouré de fleurs, tout simplement,...

des fleurs des champs, des fleurs du jardin...

(pas de plaques, merci)

 

24 mai 2013

Cédric a rejoint les anges aujourd'hui. Il est

 

Cédric a rejoint les anges aujourd'hui.

Il est parti tranquillement dans son sommeil.

 

22 mai 2013

Le moral remonte un peu

Hier, Matthias est passé à la maison. Après avoir ausculté Cédric, il a un peu augmenté le débit continu de la Morphine ainsi que la concentration des bolus pour essayer de mieux couvrir les douleurs. L'après-midi, Cédric a reçu le nouveau téléphone commandé une semaine plus tôt. Il passera l'après-midi à le paramétrer. Bonne nouvelle : il a accepté que j'ouvre le volet ! Le soir, Jimmy est venu pour décongestionner le ventre bien dur de Cédric. Et oui ! La Morphine nous montre ses mauvais côtés !

Ce matin, après une nuit sans problème, j'ouvre le volet malgré le manque de soleil. Cédric se réveille de bonne humeur. Il aimerait bouger un peu, mais c'est sans compter sur ce fichu mal de dos qui l'empêche de s'asseoir dans son lit. Avec Lara, nous décidons de téléphoner à Matthias qui prescrit sans attendre des corticoïdes.

A midi, Faustine, Loïc, Fabien et Maxime, accompagnés par Nathalie, leur prof d'anglais, rendent visite à Cédric. La discussion tourne bien sûr autour du lycée, des examens et des vacances à venir. Après leur départ, on organise un picnic dans la chambre de Cédric. Il veut nous avoir avec lui pendant le temps du repas. Motivé et reboosté, il avale alors un complément alimentaire. Il passe ensuite une partie de l'après-midi avec une sucette à la bouche et continue de paramétrer son téléphone. Voilà une occupation qui l'empêche de s'enfermer dans sa maladie et l'oblige à "travailler du capuchon". Les visites se suivent avec Annie, Roland, Floriane, Corentin et Arnaud. Il me faut veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de monde en même temps dans la chambre car Cédric accuse un coup de fatigue.

Il ne nous reste plus qu'à être patients pour savoir si les corticoïdes feront effet sur la douleur et permettre ainsi à Cédric de se poser sur le canapé. En attendant, Pascal installe la télé dans la chambre de Cédric.

Je profiterai de ce post pour remercier les amis, la famille qui s'improvisent "traiteurs" et qui nous livrent des mets succulents ! Sans oublier toutes ces petites attentions comme des fleurs et de la pâtisserie !

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19 mai 2013

Le retour des larmes

Encore une fois, je tarde à vous donner des nouvelles de Cédric. Dur d'être sur tous les fronts ! Impossible aujourd'hui d'être sur tous les fronts. La santé de Cédric est de plus en plus fragile et il a de plus en plus besoin de ma présence.

En début de semaine, les douleurs varient entre la cheville, le dos, le ventre. Lara, Delphine et Julie sont adorables et pleines de douces attentions pour soulager Cédric au mieux. Matthias, toujours disponible, prescrit les doses nécessaires pour atténuer les douleurs. Jimmy trouve toujours du temps à consacrer au bien-être de Cédric. Souviens-toi, Fiston ! Je t'ai promis de tout mettre en oeuvre pour ne pas que tu souffres !

Jeudi, nous montons à l'Ihop pour rencontrer Perrine qui conclut à un examen clinique plutôt satisfaisant. Une longue discussion s'engage de nouveau entre Cédric et Perrine, au cours de laquelle Cédric demande s'il est possible d'envisager un traitement anti-tumoral. Il demande à vivre le plus longtemps possible dans les conditions actuelles. Il y a un mois, lorsque Cédric est rentré en HAD, nous étions dans l'urgence, dans le soin paliatif. Aujourd'hui, les choses se sont apaisées et nous sommes plutôt dans la continuité. Perrine entend la demande de Cédric et propose de commencer une VLB, chimio peu toxique, dès mercredi.

Le soir, Cédric se plaint de fourmillements dans les jambes. Je le masse régulièrement pour adoucir ce nouvel inconfort. Vendredi, malgré toute ma bonne volonté, les jambes s'engourdissent. Ce qui me paraît étrange, c'est que Cédric ne réagisse pas lorsque je masse sa jambe malade, alors qu'il a toujours eu une hyper-sensibilité depuis son opération. Samedi, il est 5h lorsqu'il me réveille. Il veut que j'appelle Matthias pour lui expliquer la situation. Matthias me confirme ce qui m'a traversé l'esprit la veille : il est fort probable qu'un nodule soit en train de comprimer la moelle épinière. Cédric est en effet en train de se paralyser du bassin et des membres inférieurs.

Les larmes coulent. Cédric a déjà tellement donné de sa personne, il a déjà tellement souffert physiquement et moralement ! Pourquoi la maladie lui inflige-t-elle encore cette lourde épreuve ?

Ceux qui passent devant la maison ont pu remarquer que le volet de la chambre de Cédric est resté fermé toute la journée. Ce matin, il a demandé à Lara de lui laisser Hypnovel en continu. Il veut dormir... dormir... et dormir encore jusqu'à partir pour toujours. Il n'est plus question pour lui de reprendre un quelconque traitement anti tumoral. Le moral est bien bas ce matin. En plusieurs fois au cours de la journée, lorsque Cédric se réveille, il a besoin de me parler. Les questions fusent et je lui réponds, sans fausse note. On s'est toujours promis la vérité. Ce soir, je le sens un peu moins perturbé. Avant de commencer sa nuit, il boit un complément alimentaire, presque d'un seul trait. Il n'a rien mangé depuis trois jours et je le regarde boire avec grand plaisir.

La nuit précédente a été grandement perturbée par des cauchemards. De fait, Cédric a mal dormi et m'a largement empêché de me reposer. Ce soir, j'installe donc un lit de camp dans sa chambre. J'espère qu'il sera plus confortable que son fauteuil de bureau !

 

19 mai 2013

Des bulles d'oxygène

Ce week-end, à Reventin Vaugris, la pluie n'a pas découragé les nombreux sportifs venus participer aux rencontres organisées par Solida'loisirs. Les fonds récoltés à cette occasion sont en partie redistribués à l'IHOP. A la demande de Marie, je suis allée témoigner, vendredi soir, pour que chacun comprenne comme il est important d'offrir des bulles d'oxygène aux enfants malades.

"Un jour, il n'y a pas très longtemps, j'ai reçu un coup de fil. C'était Marie qui voulait me parler d'une fête et qui me demandait de bien vouloir y participer. Ce n'était pas une invitation, tout simplement : elle avait une idée derrière la tête. Elle voulait que je vous dise, que je vous parle, que je vous raconte...

Alors je suis venue à cette fête pour vous raconter, pour témoigner avec des mots très simples, avec mes mots à moi.

Un jour, je suis allée à l'Ihop, l'Institut d'Hématologie et d'Oncologie Pédiatrique, à Lyon. Vous savez... on ne va pas à l'Ihop par hasard. Pour ma part, ça fait maintenant quatre ans que j'accompagne Cédric, mon fils, dans son dur combat contre un cancer qui lui vole tous les jours un peu plus son adolescence. Ça fait quatre ans que je croise des jeunes dont la maladie est venue piétiner leur enfance, leur adolescence. Leur vie, aujourd'hui, a fait une large place à l'hôpital. Ils n’ont pas eu le choix !

Au lieu d'aller courir derrière un ballon, au lieu de faire du vélo avec les copains, au lieu d'aller tout simplement au collège, au lycée, Cédric, comme tant d'autres jeunes de son âge, a passé et passe encore beaucoup de temps à l’hôpital. Souvent, dans notre entourage, les amis, la famille, les copains ne savent pas quoi faire pour nous aider dans cette épreuve.

Chacun d'entre vous peut aujourd'hui contribuer à cette aide. Pour avoir passé des jours, voire même des semaines à l'hôpital avec Cédric, je me suis rendue compte comment la générosité de chacun d'entre vous apporte du réconfort à ces enfants.

Avec votre aide, il a été possible de créer une terrasse en extérieur, de l'équiper de mobilier de jardin ; cette terrasse, c'est une bulle d'oxygène qui permet aux enfants de "sortir" d'une certaine manière de l'hôpital, de s'aérer la tête, de courir avec les frères et sœurs, de recevoir des copains le temps d'une visite. Votre aide, c'est aussi l'aménagement d'une salle où les jeunes peuvent jouer du piano, s'amuser avec des jeux vidéo, se détendre grâce à une petite bibliothèque, rigoler autour d'une partie de baby foot. Votre aide, c'est encore ces dessins qui égayent tous les murs, ces ordinateurs mis à disposition des enfants dans leurs chambres.

En fait, votre aide, c'est une multitude de bulles d'oxygène qui leur permettent d'alléger leurs séjours à l'hôpital.

Pour avoir partagé si souvent leur quotidien à l'Ihop, je me permets, au nom de Cédric, Jonas, Maélis, Anne, Mohamed et tous les autres enfants, de vous remercier pour toutes les bulles d'air que vous voudrez bien leur envoyer."

 

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