On croise les doigts... et même les orteils
Hier soir, fondue savoyarde au menu !
Cédric a bon appétit, alors tout le monde en profite !
Ce matin, petite visite avec les deux chirurgiens qui opéreront Cédric. Le Docteur Louis nous donne toutes les explications nécessaires en s'appuyant sur les images du scanner thoracique passé mardi. Cette première opération touchera le poumon gauche. Le Docteur nous montre tout d'abord une première tâche sur laquelle il a quelques doutes ; il n'est pas exclu que ce soit une trace laissée par le drain lors de la dernière opération. Mais seule l'analyse sous le microscope nous en dira plus.
Le Docteur Louis s'attarde ensuite sur le nodule le plus important. La difficulté -donc la durée- de l'intervention résidera dans le fait que ce nodule est très proche d'une artère et d'une bronche. Lors des interventions précédentes, le chirurgien se contentait d'enlever les masses dures qu'il trouvait en palpant les poumons. Dans le cas présent, il sera obligé de pratiquer une résection pulmonaire, ce qui veut dire qu'il devra enlever une petite partie du poumon. La veille, Cédric passera une EFR - Exploration Fonctionnelle Respiratoire - pour déterminer sa capacité pulmonaire. Chaque fois qu'il a passé cet examen, l'EFR révélait une capacité légèrement supérieure à la moyenne. Quoi qu'il en soit, le Docteur Louis nous a affirmé que cela n'aurait aucune incidence sur sa fonction respiratoire.
En attendant, je me bats au quotidien avec Cédric pour qu'il fasse attention de ne pas prendre de température. Véronique, l'infirmière de l'IHOP, m'a appelée pour me donner les résultats de l'analyse de sang de ce matin : l'aplasie perdure. Les globules rouges remontent tout doucement la pente, mais les globules blancs et les plaquettes continuent de baisser. Il ne leur reste plus qu'une semaine pour relever le niveau et permettre ainsi l'opération. Les globules blancs et les plaquettes constituent le système immunitaire et ils doivent être suffisamment élevés pour éviter tout risque infectieux postopératoire. Pourquoi je me bats tant avec -ou contre- Cédric ? Parce que c'est un ado comme les autres, pas toujours obéissant, et qui a "profité" de mon absence ce début d'après-midi pour aller retrouver ses copains en scooter... sous la pluie ! Je lui ai fait une promesse : s'il prend de la fièvre suite à cela, je ne passerai pas Mon Noël à son chevet à l'hôpital. Je lui rendrai visite, mais je ne passerai pas mes nuits à l'hôpital. C'est comme ça !