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Des nouvelles de Cédric
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22 mars 2011

Profiter du beau temps

38°1 au réveil. Ras le bol de cette température qui persiste sans que l'on sache ce qui la provoque. On attend la fin de la relève pour rencontrer les médecins et connaître leur décision. Pendant ce temps, Cédric passe une nouvelle radio pulmonaire qui ne révèle aucune infection !

Cécile vient nous informer que nous pouvons rentrer chez nous. Avec ces petits pics de température, Cédric n'est toujours pas en condition pour recevoir sa chimio. Nous devrons revenir jeudi pour un nouveau bilan.

A la maison, il me faut surveiller la température de Cédric. Et, cet après-midi, il remonte à 38°. Pour l'heure, il profite du beau temps pour faire un petit tour en scooter. Dommage que ses copains soient tous au lycée, mais il s'est fait plaisir, et là est l'essentiel !

 

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> J'ai beaucoup pensé à toi Cédric Mercredi.<br /> <br /> Deux réflexions se sont pointées dans mon esprit concernant tes fièvres inexpliquées. Ton corps parle pour toi, dirait-on! Tes peurs semblent ressurgir...<br /> <br /> Avant de te dévoiler mes pensées, je tiens à te raconter ces deux expériences.<br /> <br /> Il y a 21 ans, j'ai accompagné des malades dont deux touchés par la (leucémie) de 21 et 27 ans. J'allais passé du temps auprès de l'un ou de l'autre lorsque mon père, hospitalisé pour la même maladie, s'assoupissait.<br /> Ils se sont retrouvés en chambre stérile, suite à une greffe de moelle osseuse. Je les voyais à travers une grande baie vitrée. Nos échanges étaient animés. Le plus âgé était très en colère. Il n'acceptait rien, il était désespéré car sa jeune épouse l'avait quitté brutalement avec leurs deux jeunes enfants lorsqu'ils apprirent son cancer. Cette fuite a détruit entièrement son moral. Quand il s'est retrouvé enfermé dans "une bulle" coupé de nous tous, il a décidé de nous quitter. Il ne voyait plus l'intérêt de lutter. Pourtant, à plusieurs, des infirmières, deux copains malades et moi-même, nous nous sommes démenés pour qu'elle revienne le voir, sa jolie femme. Elle est venue avec leurs deux petits derrière la vitre juste avant qu'il ne s'éteigne. Un sourire triste était resté accroché à ses lèvres. Malgré son désespoir, il nous a quitté plus apaisé.<br /> <br /> L'autre malade était humble. Déterminé, comme toi. Il voyait sa famille le week-end seulement car ils étaient très pauvres, et, ils habitaient à une centaine de kilomètres du CHR en question.<br /> Jamais, il ne se plaignait. <br /> Je ne le revis plus du jour au lendemain suite au décès de mon propre papa. Je ne trouvais plus la force de retourner dans ce lieu où je voyais "tomber" un à un des jeunes de mon âge. <br /> Pourtant, dix ans après, sans savoir comment il avait retrouvé ma trace, je reçus une lettre de sa part. Il m'expliquait qu'il était sauvé, qu'il s'était marié, qu'il avait deux enfants et surtout, qu'il était HEUREUX.<br /> <br /> Je reviens à mes idées:<br /> <br /> La première:<br /> Peut-être es-tu très las? Tu refuses de poursuivre ces traitements mais tu ignores comment l'exprimer à ta famille. Et oui, c'est complexe les rapports humains.<br /> <br /> Rappel: Ton corps t'appartient entièrement. Tu as le droit d'être le maître de ta destinée.<br /> Tu as le droit d'imposer ton avis même si c'est très très dur de l'accepter pour toi-même comme pour ceux qui sont en permanence autour de toi.<br /> La médecine n'a aucun droit sur ton corps, ne l'oublie jamais. Tu as le droit de tout stopper si tu le veux vraiment. C'est une décision très difficile à prendre. Elle exige une force intérieure surpassant tout le reste. Elle est pourtant bénéfique pour tous quand elle est prise intelligemment dans le respect et l'amour, de soi et des autres.<br /> <br /> La deuxième, c'est la séparation physique qui t'effraie le plus. L'idée de ne pas sentir ta maman contre toi, près de toi. Une peur bien naturelle. Vous êtes si proche l'un de l'autre. Peur, aussi, de mourir loin de ceux que tu aimes, d'être complètement seul lors de cet éventuel grand départ. C'est complètement normal, humain. Alors, tu ignores simplement comment le verbaliser. Du coup, tu somatises. Et de petites fièvres fleurissent de temps à autre pour retarder la dernière étape! La peur de l'Inconnu(e).<br /> <br /> La dernière étape peut aussi t'effrayer. Qu'est-ce qui m'attend après? La peur de 'l'après" ce dernier acte médical. Guérir ou ne pas guérir? Difficile de se projeter quand on est malade. La vie est si rythmée par ces nombreux soins médicaux! Quel nouveau sens donner à sa vie si la guérison survient? Tout ça, ça provoque de grosses peurs inconscientes!<br /> <br /> Entre l'inconscient et le conscient, quel désordre! Comment éclaircir tout cela? Tu as les ressources intérieures pour trouver la réponse. Elle est au fond de toi Cédric. Sois confiant, et, tu la pêcheras comme un petit poisson dans l'eau.<br /> <br /> Rien ne sépare jamais les êtres qui s'aiment, pas même "une bulle stérile". Si tu lâches tes peurs, tu seras en mesure de sentir toutes ces bonnes vibrations planer autour de toi.<br /> <br /> Pour toi, j'ai donc imaginé cet exercice. J'ai repensé aux bulles de savon qui sont libres de s'envoler très haut dans le ciel ou de s'éclater contre nous. Ces petites bulles scintillantes et légères qui enivrent tant d'enfants par leur aspect immatériel. Elles sont magiques ces bulles de savon. Dans notre imaginaire collectif, elles existent, elles sont même bien ancrées. <br /> Si tu décides de franchir cette dernière étape,je te demande de glisser dans une petite bulle transparente pour voler très haut, pour te rapprocher des tiens, de nous tous. Je t'invite à ressentir cette légèreté d'être en flottant mentalement librement dans ta "grosse bulle de verre". Et tout ira bien. <br /> Ta maman peut rester dormir à l'hôpital, pas loin de toi, si elle le négocie. Comme cela, elle pourra aller te voir quand tu te réveilles, si tu as besoin d'elle. Il faut parfois s'imposer gentiment, plus que les autres dans les hôpitaux!<br /> <br /> La raison n'a pas forcément un sens positif dans le milieu hospitalier/scientifique. Restons humains, avant tout! Nous devrions toujours l'avoir à l'esprit avant de franchir les portes d'un lieu médical!<br /> <br /> J'espère que ces réflexions personnelles t'aideront à nettoyer ton esprit embué par des peurs (normales). Personne ne te jugera. Tu es déjà si grand et si fort. Bon courage. Je continue d'être là, à ma façon pour toi, ta maman, ton papa et les autres.<br /> <br /> A très bientôt.<br /> Mano
G
Et si ! Cédric entretient ce 38 de température. Mais cela ne l'a pas empêché, hier, de rejoindre Quentin, puis d'autres copains et de faire prendre l'air à son scooter.
F
Un p'tit coucou ensoleillé en ce jeudi matin pour te dire que je pense bien à toi, bon courage pour tes examens prévus ce jour.<br /> Ou en est cette foutue fièvre ?<br /> J'espère qu'hier mercredi tu as pu sortir un petit moment voir des copains peut-être, ou alors petit tour de scooter ??<br /> Françoise
C
Cédric, tu nous as montré ton courage jusquà présent, nous ne pouvons être avec toi que par la pensée, et par notre coeur, mais nous y croyons, allez bats toi mon grand, tu es le plus fort, <br /> Nous t'embrassons.<br /> <br /> Claude et Hubert
C
Pffffffff. Ce n'est pas parce que le printemps pointe son museau qu'il faut aussi que ta température monte, c'est juste la température extérieure qui doit grimper, fichtre !!!<br /> Tu en viendras à bout d'jeune !!! Pour sûr !!!<br /> Sois fort encore quelques temps et tu vaincras !!!<br /> Énormes Bisous et Z'ondes positives<br /> CARPE DIEM
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