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Des nouvelles de Cédric
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11 juin 2009

Bonsoir, Et non, je n'ai pas écrit hier soir.

Bonsoir,

Et non, je n'ai pas écrit hier soir. Pourquoi ? Faut-il vraiment que je me justifie ? Certains "accros" à mes mails se sont interrogés. C'est tout simple.

Hier, Cédric était nauséeux dès son réveil. Je lui ai fait prendre ses médicaments, puis il s'est rendormi. Je suis donc allée au boulot. Je me rends bien compte que je n'ai pas trop la tête à mon travail. Et je crains que les collègues ne puissent pas vraiment compter sur moi, surtout si Cédric n'est pas en forme le matin et que je sois obligée, au dernier moment, de rester à la maison (comme c'était le cas mercredi passé). La journée s'est donc passée, avec des moments d'interrogations ou d'inquiétude. Cédric a passé une matinée un peu perturbée par des nausées et aucune envie de manger. L'après-midi, après une sieste, il a reçu la visite de sept copains. Et oui, sept ! La démarche était très sympa, mais je crains que cela fasse un peu trop de monde à la fois. Même s'il a passé un très agréable après-midi, la fatigue s'est vite fait ressentir le soir. Je pense qu'il va falloir rappeler aux copains que Cédric n'est pas toujours en super forme, que la chimio le fatigue et qu'il serait préférable qu'ils viennent en plus petits groupes.

Son appétit ? Bof ! Il n'a pas été au rendez-vous avant le goûter. Et pourtant, ce sont bien pendant ces périodes durant lesquelles il est à la maison qu'il doit essayer de se remplumer. C'est vraiment nécessaire pour qu'il retrouve de l'énergie afin d'être fort lors de la chimio suivante. Hier soir, donc, il a un peu mieux mangé. Il s'est couché puis je suis allée chez mon médecin - rendez-vous à 22 h - retour à 22 h 50. Et oui, il y a des médecins, comme ça !! Voilà pourquoi je n'ai pas pris de temps ..... pour vous. Mais malgré l'heure, je pense à vous ce soir et je reviens vous faire un petit coucou.

Ce matin a commencé d'humeur assez inégale. Cédric doit prendre ses médicaments à des heures précises. C'est pourquoi je le réveille à 8 h. Comme il est bon de s'entendre dire des méchancetés au lieu d'un "bonjour maman" !! Voilà un autre des effets secondaires de la chimio : la fatigue entraîne de la mauvaise humeur et de l'agressivité verbale passagère. On a beau être averti, savoir que c'est "normal", essayer de ne pas culpabiliser, ..... il faut serrer les dents et attendre que ça passe. Vous me direz que, connaissant Cédric, j'ai un peu l'habitude de ses sautes d'humeur. Mais je crois que, de temps à autres, il sera nécessaire de réagir, de le recadrer pour ne pas qu'il prenne le dessus sous prétexte que...

Sinon, à part ce "beau" début de matinée ? Et bien je lui propose régulièrement des collations et il commence à les accepter. Une tartine de rillettes à 11 h, un yaourt à 14 h ! Puis Flavien, un copain du rugby, est venu passer 3 heures avec lui. Je les ai installés tous les deux sur la terrasse pour que Cédric prenne un peu l'air. Depuis trois semaines, il ne vit plus que dans sa chambre à l'hôpital et dans notre salle à manger. Il faut toutefois qu'il soit très vigilant car la chimio est photosensible et une exposition au soleil, même momentanée, pourrait provoquer des tâches brunes à vie, voire des brûlures au deuxième ou au troisième degré. Alors méfiance ! On a baissé le store et tout était très bien.

Ce soir, Corentin, un autre copain du rugby, et son père sont passés prendre des nouvelles. La discussion s'est terminée autour d'un barbecue. Autre ambiance qui ouvre un peu plus l'appétit. C'est très bien. Oui, je sais, vous allez dire que je fais une fixation sur la nourriture, mais cela me semble tellement important ! 1 m 80 pour 58 kg aujourd'hui, c'est pas très épais, alors je veille à ce que Cédric ne descende pas plus. Il faut juste prendre le temps de trouver des mélanges appétissants, des petits plats simples mais toujours très variés, afin de susciter l'envie de manger. Je ne désespère pas, il faut seulement être patient et accepter les "non, j'aime pas", "j'en n'ai pas envie", "ça m'écoeure", jusqu'à ce que l'on trouve LE bon petit plat "pas si mauvais que ça". Et c'est là qu'on se dit que, tout doucement, on gagne une petite bataille sur la maladie.

Allez, c'est pas tout mais, pour "affronter" une nouvelle journée, il faut être en forme. Et cela passe par une bonne nuit de sommeil !

Bises à tous et ... à demain !

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