Une nuit mouvementée
Et oui, les nuits se suivent et ne se ressemblent pas ! Tout d'abord, la clim fuit et le goutte à goutte régulier dans les bassines est quelque peu pénible. Suite à l'opération, Cédric est branché à différentes machines par des capteurs qui ... captent les signes vitaux : les uns enregistrent le pouls, d'autres l'oxygénation du sang. Quand, suite aux mouvements de Cédric, ils se mettent en alerte, il est difficile de trouver le sommeil. De plus, quelque chose (peut-être un caillot de sang) est venue obstruer la diffusion de la péridurale. Et c'est une sonnette supplémentaire qui est venue ponctuer la nuit. Il a fallu un quart d'heure d'intervention d'un médecin et deux infirmières pour régulariser les choses et nous permettre de nous endormir... à 2 h 30 du matin.
Ce matin, le chirurgien est passé et nous en avons profité pour lui poser quelques questions concernant l'intervention chirurgicale. Il a tout d'abord pratiqué l'ablation de toute la zone tumorale. Il a également enlevé tous les tissus malades, coupé la partie infectée du tibia, une partie du fémur, enlevé le genou et l'appareil extenseur. Il a fallu, ensuite, reconstruire en fixant la prothèse sur le fémur d'une part, puis sur le tibia d'autre part. Ensuite, pour parer tout risque d'infection, le chirurgien s'est servi du lambeau d'un jumeau (un des muscles situés derrière le genou) qu'il a ramené sur la prothèse pour la protéger en cas de choc et/ou de blessure. Grosse opération comme vous l'aurez compris.
Aujourd'hui, les infirmières ont enlevé les rodons, drains qui permettent d'évacuer les différents liquides autour de la plaie, ainsi que la péridurale qui anesthésiait la jambe en continu. D'ici un jour ou deux, Cédric aura une résine (plus légère qu'un plâtre) pour immobiliser sa jambe pendant les six semaines à venir. Deux kinés l'ont aidé à bouger ses orteils et sa cheville dans un premier temps, puis à s'asseoir sur le bord de son lit dans un deuxième temps. Tout va bien pour le moment, malgré quelques pics de douleur que l'on calme ponctuellement par de la morphine.
Cédric a des chances de sortir de l'hôpital ce vendredi 18. Si tout se passe bien, il fêtera avec plaisir les 20 ans de Meryl, sa cousine. Il restera à la maison ce week-end puis devrait retourner à l'IHOP dès lundi pour une nouvelle cure de chimio. Il aura, en parallèle, quelques huit mois de rééducation.
Voilà un bien long message pour aujourd'hui, mais je tenais à vous faire partager toutes les évolutions depuis jeudi. A plus tard.