Une chimio difficile à avaler
J'ai lâchement abandonné Cédric hier soir pour un RDV ce matin. A mon retour à l'IHOP, les infirmières m'expliquent que Cédric n'a pas passé une nuit de tout repos. Je le retrouve au fond de son lit, endormi. Il s'aperçoit à peine de ma présence et n'y prête pas d'intérêt. Normal ! Pour calmer ses impatiences et l'aider à vivre au mieux cette chimio qu'il supporte mal, il a de l'Atarax (contre l'anxiété et les vomissements), du Lexomil (contre l'anxiété) et du Rivotril (pour calmer les impatiences). Avec ce cocktail, il dort, n'est pas malade et ne voit pas le temps passer. Le peu de temps qu'il passe éveillé, il reste toutefois agressif dans ses paroles. On met alors le poing dans sa poche et on se dit que ça ira mieux demain. Je ne peux pas lui en vouloir. Quand on fait le bilan de tout ce qu'il subit depuis 21 mois : les traitements, les examens, les médicaments, les hospitalisations, les chirurgies, les coups de fatigue, les baisses de moral... il faut bien que tout cela sorte à un moment ou un autre. On ne peut pas lui demander de tout encaisser, de tout accepter et ne rien dire.
Cet après-midi, Cédric a de la température. On essaie de la faire baisser avec du Perfalgan. Une radio des poumons est prévue. A son retour, il nous explique qu'il a fait un malaise et qu'il a vomi en se levant. J'espère que tout cela ne remettra pas en question sa sortie prévue pour demain !
Pour l'heure, Cédric vient d'avoir de l'Uromitexan pour protéger sa vessie des méfaits de la chimio. Il va bientôt avoir de l'Holoxan puis du Vépésine, ses deux chimios préférées :-((((((( ! Puis ce sera la rinçure finale et hop ! Retour à la maison !