Voilà, Cédric est à nouveau hospitalisé pour sa

Voilà, Cédric est à nouveau hospitalisé pour sa deuxième cure de chimio. Le bilan établi ce matin a fait apparaître une petite carence en calcium. Dans ce cas, il ne peut recevoir sa chimio. Il faut retrouver un bon taux de calcium. C'est pourquoi il reçoit, depuis midi, deux perfusions de calcium pendant 6 heures chacune.
Demain, si le bilan sanguin est bon, Cédric aura son traitement de chimio. J'espère qu'il le fatiguera moins que le week-end passé !

Ce décalage l'obligera à rester un jour de plus. Il ne pourra donc sortir que mardi. De ce fait, sa prochaine séance de chimio n'aura lieu qu'à partir de lundi. Il sera désormais hospitalisé en semaine et non plus en week-end. Je pense qu'il y trouvera plusieurs avantages :
- il y a plus de patients hospitalisés en semaine, donc plus de copains potentiels.
- la psy est présente en semaine seulement ; Cédric doit d'ailleurs la rencontrer ce lundi après-midi.
- les profs ne sont présents qu'en semaine. Ils pourront ainsi lui dispenser quelques cours.
- Cédric aura une vie familiale et une vie sociale plus importantes le week-end (me semble-t-il). En effet, la semaine, Pascal travaille et les copains et copines sont au collège.

J'ai vu l'assistante sociale ce matin. Je vais faire une demande à la Caf pour percevoir l'Allocation Journalière de Présence Parentale. En effet, cela me permettra d'être plus disponible pour Cédric et de partager avec lui des moments très complices. Quoi qu'il en soit, je vais mettre ma vie professionnelle entre parenthèses, le temps de la thérapie de Cédric. Mais je vous rassure, je prendrai également soin de m'accorder du temps pour moi. Il n'y a pas si longtemps que j'ai compris que l'altruisme passait d'abord par l'égoïsme. Je négocie d'ailleurs cela au quotidien avec Cédric pour qu'il comprenne et qu'il accepte que je ne passerai pas toutes mes nuits à l'hôpital avec lui et que, certains jours, j'irai m'aérer dans les rues de Lyon pendant qu'il participera à diverses activités. Il faut également qu'il accepte de ne pas avoir sa maman pour lui tout seul, et qu'il a aussi un papa auprès de qui j'ai besoin de me ressourcer. S'il en fait la demande, je partagerai peut-être plutôt avec lui les moments plus pénibles, quand le traitement se fera lourd, que le moral ne sera pas au beau fixe : c'est dans ces moments plus difficiles à vivre que la présence d'une maman est d'un grand réconfort. Je me souviens trop du soutien de maman lors de toutes ces crises de foie qui m'ont accompagnée tout au long de mon adolescence. C'était une force dont j'ai gardé de très bons souvenirs.

Allez, il est temps d'aller se coucher. Bon week-end à tous, même si le soleil n'est pas au rendez-vous. Bises à tous et à +.