9 mars 2011
Une bonne gestion de la douleur
Cédric a plutôt bien dormi, mais il paraît que je ronflote ?!! Pas de soucis ! On a anticipé en prévoyant des bouchons ; alors le problème a vite été résolu.
Ce matin, petit déjeuner léger mais bien apprécié. Ensuite, Cédric pose pour une photo - sa radio quotidienne. Puis le personnel défile dans sa chambre pour les soins, pour refaire le lit, pour la toilette.
Ce qui m'étonne - et c'est tant mieux ! - c'est que Cédric ne soit pas douloureux comme les autres fois. Je me demande si cela ne viendrait pas du fait qu'il soit dans le service thoraco pour adultes, alors que toutes ses autres hospitalisations se sont déroulées dans le service cardio en pédiatrie, voire même en nurserie (selon les disponibilités du service). Les doses prescrites sont différentes et la gestion de la douleur est par là-même prise en charge dans, me semble-t-il, de meilleures conditions. Dommage que Cédric n'ai pu en bénéficier qu'à sa sixième opération !
Il a une péridurale qui diffuse de la morphine en continu, des lunettes pour une meilleure saturation en oxygène du sang, et deux drains pour évacuer les liquides présents dans le poumon. Et, pour la première fois, on utilise son PAC pour tout ce qui est perfusions et prises de sang. Ainsi, il n'est pas gêné par un cathlon supplémentaire sur le bras.
Les kinés passent plusieurs fois dans la journée pour des exercices pulmonaires ; ils aident Cédric à tousser pour libérer les bronches des sécrétions. Ce matin, ils le font asseoir au bord de son lit. En cette période de carnaval, on le déguise avec un aérosol mais... on t'a reconnu, Cédric, derrière ton masque ! Cet après-midi, on tente le fauteuil. Il faut le mobiliser au plus tôt pour que l'organisme reprenne ses bonnes habitudes et pour éviter phlébite et escarres. Et c'est la cata ; en insistant pour que Cédric s'asseoit sur le fauteuil, les kiné n'ont pas géré la tubulure assez courte et l'aiguille se dépique. Dans le feu de l'action, la pompe à morphine se met en occlusion. Il faudra que Cédric patiente une demie-heure avec les poings serrés et les larmes aux yeux avant que les choses ne rentrent dans l'ordre. Je ne suis pas certaine que l'infirmier ait été informé en temps voulu de l'urgence de la situation !
Cédric se sent fatigué et passe sa journée à dormir. C'est très reposant et rassurant de ne pas l'entendre gémir ou se plaindre de douleurs difficiles à calmer. Pour lui également, c'est très appréciable ; son visage est reposé et détendu.
Dans l'après-midi, le Dr Tronc rend visite à tous ses patients, accompagné d'un bel escadron d'élèves, de futurs médecins, d'infirmières et autres kinés. Il nous apprend que la radio est bonne, et que les drains pourraient être retirés dans le weekend, ce qui laisse présager une sortie pour le début de semaine prochaine.
Jean-Yves nous explique que trois conditions doivent être réunies pour permettre le retrait des drains :
- ils ne doivent plus "buller"
- ils ne doivent pas produire plus de 200ml de liquides par 24h
- la radio doit être bonne et ne montrer aucune anomalie.
Récap de la journée : petit appétit, grosse fatigue, reprise de l'activité gastrique, très peu de douleurs, bon moral.
Publicité
Publicité
Commentaires
C
V
C
F
C