Un temps pour tout, un temps pour tous
A mon arrivée ce matin à Cardio, l'infirmière m'explique que Cédric a enfin passé une vraie bonne nuit. Le drain est en syphonage, comme prévu. Cédric a déjà eu la visite de la radio, des médecins, de l'infirmière. Puis vient le tour du kiné : exercices respiratoires pour dégager les poumons un peu encombrés, suivis d'une promenade dans le couloir.
Petite pause avant le repas, pendant laquelle je transmets à Cédric des messages que ces copains de classe lui ont fait passer par Mano. Il est très content de voir le soutien sur lequel il peut compter.
Dans l'après-midi, il accueille l'infirmière avec grand plaisir : elle vient enlever le drain. Il n'est maintenant relié plus qu'à la PCEA, et ce jusqu'à demain matin. Peu à peu, les douleurs disparaissent et laissent présager des jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur cette douleur qui arrive, doucement mais sûrement, en haut de l'omoplate. Allo ! SOS Jimmy ! Je prends rendez-vous chez notre éthiopate pour la semaine prochaine. C'est systématique : Cédric prend mal au dos après chaque opération. Il va falloir prendre son mal en patience.
Ce soir, l'infirmière insiste pour que Cédric se promène un peu dans le couloir. Il lui faut reprendre un rythme de vie de plus en plus normal en ne restant pas alité toute la journée. Difficile toutefois de le faire bouger ! Il se fait largement tirer l'oreille mais finit par céder. Je ne l'accompagne pas car il part, ronchon, comme pour un marathon. Il ne lui faudra pas longtemps pour aller jusqu'aux ascenseurs et revenir dans sa chambre.
Rapidement, la tension retombe et il retrouve sa bonne humeur. Il aurait voulu que je passe la nuit à l'hôpital. Mais Pascal m'attend à la maison. Il me faut donc faire la juste part des choses : mère ou femme, mère et femme ; il faut un temps pour tout, il faut un temps pour tous.