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Des nouvelles de Cédric
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17 juillet 2012

1er jour du traitement expérimental RAPIRI

Allez ! C'est reparti pour plusieurs mois de traitement. Ce mardi, c'est Marie qui nous emmène à Lyon. Dès notre arrivée, Clémence, une infirmière, équipe Cédric d'un patch anesthésiant sur son PAC. Il doit attendre une petite heure que l'effet se fasse sentir et il en profite pour se restaurer.

Pendant ce temps, je rencontre Perrine. Elle me communique les résultats des examens : une activité cancéreuse est toujours présente dans les poumons, dans le ganglion du pli inguinal et dans la tumeur au niveau du tibia. Les divers nodules ont modérément évolué, grâce à la contre-attaque des rayons. Mais ces derniers n'ont pas été suffisants pour tout détruire.

A ce jour, Cédric a reçu tous les traitements conventionnels relatifs à sa pathologie. Maintenant, il va bénéficier d'alternatives thérapeutiques en espérant qu'un jour l'une d'elles soit efficace. Tout au long de mon échange avec Perrine, il est ressorti que Cédric a envie de vivre ; il veut profiter des années qui lui restent, qu'il en ait 2 ou 80, comme il l'exprime très justement. Il est bien conscient de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête et il a en lui cette envie de se battre, de continuer à avancer et de profiter. Son dynamisme et son énergie représentent un bon système de défense. Quoi que l'on ait pu me dire, je ne crois pas du tout que l'on soit dans l'acharnement thérapeutique tant que l'on maintient une qualité de vie, tant que la douleur est inexistante, tant que le rythme des hospitalisations n'est pas contraignant.

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Il est 10 heures, l'heure de brancher la chimio. Clémence pique le PAC qui, bien qu'il n'ait pas été utilisé depuis longtemps, ne s'est pas bouché. Il va servir aux sept prélèvements sanguins qui s'étaleront tout au long de l'après-midi. Le dernier étant prévu vers 19h10, nous devrions être rentrés pour 20h. Ces prélèvements permettront d'analyser le métabolisme de l'Irinotécan (la chimio).

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Marie, une autre infirmière, pose ensuite un cathéter pour la chimio. 1h30 d'injection et Cédric ressent quelques effets : très léger mal de tête, mal au ventre et... un gros vomito. Mais cela ne l'empêche pas de manger, avec peu d'appétit toutefois. Hélène, une troisième infirmière, effectue régulièrement les prélèvements sanguins.

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Vive les ordinateurs et autres jeux vidéo qui permettent à Cédric et Nino, son jeune copain de chambre, de passer l'après-midi sans trop d'ennui. Nino, sa maman et moi-même prenons un temps pour faire des parties de baby-foot. Cédric, peu intéressé, reste dans sa chambre. Philippe, un brancardier, s'arrête pour nous encourager puis finit par faire une partie avec nous. C'est cette ambiance à l'IHOP qui nous plaît à Cédric et moi : le personnel est souriant, disponible. Depuis plus de trois ans que nous fréquentons l'hôpital, nous connaissons bien le personnel et les liens qui se sont créés sont primordiaux.

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Lorsque nous retournons dans la chambre, Cédric est quelque peu mouillé ! Marie s'est vengée des petites piques que Cédric lui a lancées tout au long de la journée en le mouillant à l'aide de dosettes. Puis Muriel a pris le relais, armée de grosses seringues d'eau. Même s'il est un peu fatigué par la chimio, Cédric retrouve peu à peu son énergie dans cette ambiance très ludique et décontractée. Mais il n'a pas dit son dernier mot. Il s'est déjà renseigné sur les horaires de travail de Marie et Muriel mardi 24 juillet, jour de sa prochaine hospitalisation. Il aura sa vengeance !

Fini de jouer, il faut penser à rentrer. Après qu'Emilie -encore une autre infirmière !- ait dépiqué Cédric, Paulo est au rendez-vous et nous ramène à la maison à 20h. Encore une longue journée qui se termine.

 

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Commentaires
P
..il y a des termes comme "acharnement thérapeutique" qui font peur lorsqu'ils sont "lâchés" mais on est sur quelque chose de tellement "sur le fil" qu'il faut être très prudents avant de les prononcer...et personnellement, je m'en garderai bien. En tout cas comme tu le dis très bien, tant qu'il n'y a pas de douleurs physiques et une acceptation morale, l'envie de VIVRE.. alors on est toujours dans l'espoir, dans la VIE ! Cédric est dans la vie...ne nous situons pas ailleurs !!
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