Des résultats peu satisfaisants
Ce matin, nouvelle prise de sang. Cette fois-ci, on prend les devants en arrivant au laboratoire dès l'ouverture. Super ! Il n'y a personne dans la salle d'attente et Cédric passe très rapidement. Et, cette fois-ci, il arrive avec une demi-heure d'avance au lycée.
A midi, pas le temps de manger ! Avec Paulo, nous récupérons Cédric à la sortie du lycée pour aller directement à l'Ihop. Nous avons rendez-vous avec Perrine à 13 h. Mais non ! Je ne prive pas Cédric de son repas. Je lui ai préparé de quoi manger sur le pouce ! Il termine d'ailleurs son deuxième sandwich lorsque Perrine nous rejoint. Elle nous explique que les résultats du Petscan et ceux du scanner sont un peu contradictoires. Certes, les tumeurs du tibia et du pli inguinal, ainsi que certains nodules pulmonaires ont régressé. Mais d'autres nodules continuent d'évoluer. Certains ont presque triplé, passant de quelques 10 mm à environ 30 mm. Ce sont ceux-là qui inquiètent Perrine. Elle craint, si nous continuons le traitement actuel, que ces nodules continuent leur évolution de telle sorte que l'on ne contrôle plus rien. Le traitement ne donne donc pas entière satisfaction car "ça bout encore sous le couvercle".
Je souhaite savoir s'il serait envisageable d'opérer le ganglion du pli inguinal. Perrine m'explique qu'un ganglion n'est pas isolé, mais qu'il fait parti d'une chaîne ganglionnaire. Si on en enlève un, il y a trop de risques que des cellules cancéreuses aillent envahir un autre ganglion. Celui qui est actuellement touché sert de filtre et limite, en quelques sortes, la dispersion. Cédric demande alors s'il y aurait un avantage pour lui d'être amputé. Perrine lui explique que l'amputation n'est réalisable que lorsque la tumeur est localisée sur un seul site, ce qui n'est pas le cas de Cédric. Depuis le début, des nodules sont présents dans les poumons. D'autre part, opérer le tibia représenterait un très gros risque car la tumeur se trouve bien trop prêt de la prothèse.
Perrine propose donc que Cédric essaie un nouveau traitement associant la Rapamune (la chimio qu'il boit le matin avec du jus d'orange) et l'Endoxan (la chimio qu'il prenait sous forme de comprimés, au printemps), cette dernière ayant, semble-t-il, endormi les cellules cancéreuses. Elle ajouterait également, toutes les six semaines, une injection de Zometa, celui-ci ayant une action propre contre les cellules malignes de l'ostéosarcome. Au cours de ce nouveau traitement, le taux de calcémie sera à surveiller de près ; de plus, Perrine souhaite faire passer plus souvent des scanners thoraciques à Cédric pour suivre l'évolution.
Pour le moment, Cédric arrête totalement son traitement. Les résultats de la prise de sang de ce matin affichent un taux de plaquettes qui diminue encore. La moelle osseuse est affaiblie par les chimios et a du mal à fabriquer suffisamment de plaquettes. On va donc la laisser se ressourcer pendant quelques jours. De plus, nous savons que l'Endoxan va de nouveau faire baisser les plaquettes. Et, une fois commencée, on ne peut stopper cette chimio pour la reprendre quelques jours après. Il faut donc démarrer le traitement avec un taux de plaquettes suffisamment élevé pour que le traitement se poursuive sans interruption.
Voilà, aujourd'hui, le traitement qui semble le plus adapté à la situation, avec toute la complexité que cela représente.
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